Les dernières révélations choquantes de Mère Teresa avant sa mort — des confidences troublantes qui contrastent violemment avec l’image sacrée entretenue pendant des décennies

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Une crise de foi secrète et prolongée a été révélée au grand public, ébranlant l’image de sérénité absolue de l’une des figures les plus vénérées du siècle dernier. Des lettres personnelles de Mère Teresa, qu’elle souhaitait détruire, dévoilent un combat intérieur acharné contre le doute et l’obscurité spirituelle pendant près de cinquante ans.

Ces documents, longtemps gardés sous scellés par l’Église catholique, offrent un contraste saisissant avec l’icône mondiale de la charité inébranlable. Publiés dans l’ouvrage Mother Teresa: Come Be My Light, ils sont édités par le Père Brian Kolodiejchuk, son proche confident pendant des décennies.

La religieuse y décrit une profonde sensation de vide et d’abandon par Dieu. “Où est ma foi ?”, écrit-elle. “Tout au fond de moi, il n’y a rien d’autre que le vide et l’obscurité… Je n’ai pas la foi.” Ces mots, adressés à ses directeurs de conscience, brisent le mythe d’une foi constante et sans nuages.

Cette “nuit sombre de l’âme”, selon l’expression de Saint Jean de la Croix, a commencé peu après le début de sa mission à Calcutta en 1946. Elle coïncide étrangement avec son engagement public le plus intense auprès des plus pauvres. La souffrance décrite est intense, allant jusqu’à une “torture” spirituelle.

En 1962, elle écrivait même : “Si un jour je deviens une sainte, je serai sûrement celle des ténèbres.” Elle se sentait hypocrite, absente de la présence divine malgré son sourire public et son travail infatigable. Ces révélations surprenantes ont été conservées par le Vatican dans le cadre de son procès en canonisation.

Pour des experts en spiritualité comme le jésuite James Martin, cette lutte n’affaiblit pas sa sainteté mais la renforce. Il suggère même d’en faire la sainte patronne des douteurs. Cette épreuve est interprétée comme le signe d’une âme cherchant à s’approcher au plus près de Dieu.

Cette tension entre l’idéal et la réalité humaine était au cœur de son existence. Mère Teresa aspirait à “aimer Jésus comme personne ne l’a jamais aimé”, un désir d’une exigence spirituelle immense. Son œuvre, les Missionnaires de la Charité, a pourtant grandi mondialement durant ces mêmes décennies.

Son action à Calcutta, soignant les lépreux et ouvrant un foyer pour les mourants, se poursuivait avec une détermination sans faille. Sa reconnaissance internationale, couronnée par le Prix Nobel de la Paix en 1979, contrastait avec son paysage intérieur dévasté. Le monde admirait une force tranquille, ignorant le tumulte.

La canonisation de Mère Teresa en 2016 par le Pape François a officialisé son statut de modèle de charité. L’Église catholique y voit la preuve d’une foi persévérante, vainquant le doute par l’action et le service. Ses miracles posthumes, reconnus par le Vatican, ont scellé cette sainteté.

Ces lettres révèlent finalement une vérité humaine universelle : même les plus grandes lumières peuvent traverser des obscurités profondes. Le parcours de la foi est semé d’obstacles, de luttes et de moments de grâce. L’héritage de Mère Teresa en sort paradoxalement enrichi et plus accessible.

Elle incarne désormais non seulement la charité absolue mais aussi la persévérance dans l’épreuve. Son histoire rappelle que le doute peut coexister avec un engagement total envers les autres. Ce nouveau chapitre biographique offre une compréhension plus nuancée et profonde de son sacrifice.

La publication de ces confidences bouleverse la narration hagiographique traditionnelle. Elle humanise une figure parfois perçue comme surhumaine, révélant le coût psychologique et spirituel d’une vie entièrement donnée. Le public découvre la complexité derrière le sari blanc bordé de bleu.

Ces documents posent une question fondamentale sur la nature de la sainteté. Faut-il une foi sans nuage pour être un saint, ou la persévérance malgré l’absence de sentiment divin est-elle une vertu plus grande ? L’Église a clairement tranché en sa faveur.

L’impact de ces révélations sur sa légende populaire reste à mesurer. Pour beaucoup, son œuvre concrète demeure le témoignage ultime. Les soins apportés aux mourants de Calcutta ou son plaidoyer pour les victimes du sida à New York gardent toute leur puissance symbolique.

La “nuit sombre” de Mère Teresa rejoint finalement celles d’autres mystiques chrétiens. Elle s’inscrit dans une longue tradition de purification spirituelle par l’épreuve. Son parcours devient ainsi un guide pour tous ceux qui luttent contre leurs propres doutes, dans le silence ou dans l’action.