Avant sa mort, Youri Gagarine, le premier homme dans l’espace, a livré une confession qui continue de troubler le monde 🚀📜 Longtemps célébré comme un héros silencieux, Youri Gagarine aurait laissé derrière lui des paroles jamais pleinement expliquées, prononcées peu avant sa disparition. Des témoignages tardifs et des documents restés confidentiels évoquent une version des faits différente de celle retenue officiellement, avec des détails qui n’ont jamais été intégrés au récit public.

Moscou, 4 avril 1968 – Une foule immense et silencieuse s’est massée ce jeudi le long des rues de la capitale soviétique. Les Moscovites sont venus accompagner les cendres de Youri Gagarine vers leur dernière demeure au Kremlin. Le premier homme à avoir conquis l’espace est mort, plongeant une nation entière dans un deuil stupéfait.

Le héros, dont le vol historique datait à peine de sept ans, a péri dans un accident d’avion le 28 mars dernier. Son décès brutal, survenu lors d’un simple vol d’entraînement, a anéanti plus qu’un symbole. Il enterre le rêve d’une Russie triomphante dans la course aux étoiles.

Le 12 avril 1961, le jeune pilote de vingt-sept ans s’était arraché à la gravité terrestre à bord de Vostok 1. C’est parti ! » résonna comme une victoire décisive pour l’URSS en pleine guerre froide. En cent huit minutes, il devint l’icône mondiale du « nouvel homme soviétique ».

Sa disparition, à seulement trente-quatre ans, reste enveloppée de mystère. L’accident impliquait un MiG-15, un appareil réputé sûr, piloté ce jour-là avec un instructeur chevronné, Vladimir Seryogin. Les conditions météorologiques étaient considérées comme normales. Le vol devait durer vingt et une minutes.

60e anniversaire du vol spatial de Youri Gagarine : Quand l'Union  soviétique a conquis l'espace - Analyse communiste internationale

À 10h19, Gagarine décolle de la base aérienne de Chkalov. Onze minutes plus tard, il demande l’autorisation de rentrer. L’autorisation est accordée. « Compris, j’y vais », sont ses derniers mots captés par la tour de contrôle. Cinquante-cinq secondes après, l’appareil disparaît des écrans radar.

Le cosmonaute Alexeï Leonov, qui s’entraînait non loin, a rapporté avoir entendu deux puissantes détonations. Un hélicoptère de secours a localisé une colonne de fumée noire. L’avion s’était écrasé, creusant un cratère de plus de deux mètres. Aucun survivant.

Une commission d’enquête a été immédiatement constituée par le Kremlin. Son rapport, étalé sur vingt-neuf volumes, n’a jamais fourni de conclusion publique définitive. Officiellement, la mort de Gagarine reste un « malheureux accident ». Les rumeurs, elles, ont proliféré pendant des décennies.

On a parlé d’ivresse au poste de pilotage, infirmée par les examens médicaux. On a évoqué un suicide, ou même une mise à mort par le régime. La vérité, étouffée jusqu’à l’ère Gorbatchev, serait plus banale et plus tragique : une cascade d’erreurs et de négligences.

Des témoignages et des investigations menées par le cosmonaute Leonov suggèrent qu’un autre avion, un Sukhoi Su-15 bien plus rapide et volant sans autorisation dans la même zone, serait passé à proximité immédiate du MiG de Gagarine. Le sillage turbulent de ce chasseur aurait déséquilibré l’appareil plus léger.

12 avril 1961, Iouri Gagarine s'envole dans le cosmos - L'Humanité

Pris dans un épais couvert nuageux, avec des instruments défaillants et un altimètre radar hors service, Gagarine et son instructeur n’auraient pas eu le temps de reprendre le contrôle. L’avion est entré en vrille. La collision avec le sol fut fatale.

La disparition du cosmonaute numéro un porte un coup d’arrêt au programme spatial soviétique. L’élan est brisé. Moins d’un an et demi plus tard, ce sont les États-Unis qui marcheront sur la Lune, réalisant un rêve que Gagarine et son mentor, l’ingénieur Sergueï Korolev, avaient caressé.

Ce jeudi d’avril 1968, le cortège funèbre avance dans un silence de cathédrale. Le cercueil, drapé du drapeau rouge et or de l’URSS, est porté par les plus hauts dignitaires du régime et les camarades cosmonautes. La foule, estimée à plusieurs centaines de milliers de personnes, regarde, impuissante.

Le héros qui avait offert à la planète entière le visage souriant de la conquête s’en va. Il laisse derrière lui une nation orpheline de son plus grand symbole de progrès et de fierté. L’ère Gagarine est révolue. L’espace, désormais, semble de nouveau infiniment loin.